Le Conseil
Municipal de Morez soutient en 1843 le projet de chemin de fer Lyon-Auxonne
par Lons-le-Saunier contre la liaison Lyon-Châlon-Dijon. En 1845, il réclame
une liaison Paris-Genève par Morez et en subventionne les frais d'étude.
En 1867 est établi le tronçon ferroviaire Andelot-Champagnole reliant ainsi
cette dernière ville à la ligne reliant Paris à la Suisse par Dijon et Dole.
Morez concentre alors ces efforts sur une future liaison Champagnole-Morez,
liaison ajournée par le Conseil Général en 1865. On prétendait que la pente
serait trop forte et qu'elle ne serait pas rentable. Morez, en la personne
de son Maire, Aimé Lamy, manufacturier, réagit vigoureusement. Une
commission est constitué en 1867 sous la direction de ce dernier.
Un ingénieur des Ponts et Chausées, J. Lesguillier, rédige une "Notice" sur
la ville de Morez et sur un projet de chemin de fer destiné à desservir le
Jura Industriel français". Il étudie la faisabilité de la ligne de chemin de
fer, sa rentabilité et suggère un prolongement sur Saint-Claude et un autre
sur Gex et Genève par les Rousses.
Les travaux ne commenceront qu'en 1890 et dureront 10 ans. Le kilomètre de
la ligne Morbier-Morez revenait à un million de francs-or. La voie parcourt
les deux versants de l'Evalude, torrent profondément encaissé se jetant dans
la Bienne.
La gare de Morez fut inaugurée en 1900. La ligne Morez-Saint-Claude ne fut
ouverte qu'en 1912. |